• SIMENON / de la part de Simone

     

     

     

     

    Maigret, bien que retraité, part à New York à la demande insistante d’un jeune homme, inquiet pour son père qui vit là-bas.

     

    De ce point de départ, on s’enfonce dans le secret et les turpitudes de la jeunesse de ce père devenu un riche magnat, débarqué comme « saltimbanque » il y a des décennies avec un comparse.

     

    Par-delà l’intrigue, Simenon nous entraîne dans le New York des années 40, des hôtels de luxe au Bronx, en passant par Greenwich Village et Broadway, sans les clichés traditionnels. Plus savoureuse encore est la peinture de personnages hauts en couleur, artistes défroqués, journalistes véreux, ou policiers new yorkais, dont Simenon s’amuse à confronter les méthodes à celles de son placide commissaire.

     

    « En transe » ou « dans le bain », c’était en tout cas un état que les collaborateurs de Maigret voyaient venir avec soulagement. Et ils étaient arrivés à en deviner l’approche à de petits signes avant-coureurs, à prévoir avant le commissaire le moment où la crise se déclarerait. Qu’est-ce qu’un Lewis aurait pensé de l’attitude de son collègue français pendant les heures qui suivirent ? Il n’aurait pas compris, et c’était fatal, et sans doute l’aurait-il regardé avec une certaine pitié. Le capitaine O’Brien lui-même, à l’ironie si fine sous de lourdes apparences aurait-il pu suivre le commissaire jusque là ? »

     

     

     

    Un polar bien ficelé, très agréable à lire, typiquement « simenonesque », dont l’intérêt va bien au-delà de l’intrigue, comme toujours chez cet auteur.

     

     

     


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