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    Comme une gourmandise s'offrir

    un moment pour écrire

    et sans trop réfléchir

    se faire plaisir !

     

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    en amuse-bouche

    5 minutes d'écriture en commençant par la lettre du jour

    plat du jour

    fricassée

    cueillir quelques mots

    les faire rissoler, sons et sens saveurs intenses

    dessert

    façon "Pièce montée"

    composer un quatrain, tercet ou haïku ou acrostiche ou ou ou ...

    et partagez avec nous en déposant votre texte

    ou gardez-le pour vous !

    l'écriture peut aussi être  une gourmandise solitaire...

     

     la lettre du jour ?

    CALENDRIER DE L'AVENT 2020


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  • Depuis la rentrée nous avons la sensation d'être sur des montagnes russes : les ateliers ont commencé, ont été interrompus en présentiel et remis en place sur le drive, le temps d'un bref retour dans les salles municipales... Un bref retour...

    Aujourd'hui les ateliers à distance reprennent jusqu'aux vacances de Toussaint.

    Heureusement, l'expérience du confinement porte ses fruits et nous avons repris les habitudes acquises depuis mars !

     


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    Emile JOVIS quitte son logement, exigu et vieillot, de la rue des Francs Bourgeois, au cœur du quartier du Marais à Paris, pour s’installer en banlieue d’Orly avec sa famille dans un appartement moderne et spacieux mais sans charme. Ce changement a pour lui valeur de promotion personnelle et sociale, juste récompense des efforts fournis depuis des décennies pour assurer aux siens une vie confortable.Le bonheur enfin à portée d’existence!Emile s’en persuade et tente également d’en convaincre son fils Alain et sa femme Blanche. Le premier, adolescent mutique et renfermé, rechigne à quitter le quartier de son enfance,ses amis et le lycée Charlemagne dans lequel il suit une scolarité sans problème.Il renâcle mais ne se révolte pas, fort de la consolation que sa situation n’est que provisoire. Un jour ou l’autre, il prendra son envol loin du foyer familial et de la médiocrité parentale!La seconde, épouse effacée et attentive,a fait sienne le choix du nouveau logement sans enthousiasme mais par loyauté envers celui que, voilà déjà quinze ans, la destinée a mis sur son chemin. «CLAIREVIE»,c’est le nom du lotissement dans lequel les JOVIS emménagent, affligeant d’insignifiance mais choisi à dessein par les promoteurs immobiliers pour vendre l’illusion d’un avenir meilleur et d’une existence radieuse.

    Mais voilà, la promesse se révèle fallacieuse et la plénitude n’est pas au rendez-vous. Dans cette cité impersonnelle et déshumanisée, les JOVIS ne trouvent pas vraiment leurs marques. Ils éprouvent une profonde nostalgie de l’ancien quartier des Francs Bourgeois, pittoresque et tellement attachant. Ils n’osent toutefois pas se l’avouer car cela équivaudrait à un constat d’échec.Impossible pour Emile ! Lui,qui faisant fi du mépris et des humiliations,a gravi à la force du poignet tous les échelons hiérarchiques pour accéder de haute lutte au poste de directeur d’une agence locale d’un voyagiste de renom.Il n’est pas peu fier de cette reconnaissance professionnelle. Nul maintenant ne songeant à lui contester sa compétence. Interrogé sur son métier, il se rengorge avec la timide fierté de ces parvenus qui ne le sont pas assez pour être franchement ostentatoires: «je vends des voyages disons plutôt du rêve».

    La famille aurait toutefois fini par s’habituer à cet exil et poursuivit ainsi le cours d’une existence, morne mais sereine mais c’était sans compter sur les chausse-trappes de la nouvelle habitation. A «CLAIREVIE», les logements, certes neufs mais mal insonorisés,trahissent l’intimité de leurs habitants.

    C’est ainsi qu’un soir, peinant à s’endormir, Emile surprend des bruits que les cloisons trop fines laissent filtrer de l’appartement mitoyen. Aucun doute possible quant à la nature des émanations sonores...ébats érotiques entrecoupés d’échanges graveleux et de confidences illicites... Dès lors, il n’a plus qu’une obsession.Traquer chaque soir les échanges brulants et désinhibées de ses voisins, son épouse Blanche profondément endormie à ses côtés.

     Bientôt, il ne lui suffira plus d’écouter ceux dont les enlacements torrides suscitent en lui trouble fascination et irrépressible excitation.Il voudra les épier puis les suivre pour enfin s’immerger lui-même dans ces milieux interlopes...

    Cet homme à l’existence réglée à l’excès, époux fidèle, père dévoué, employé modèle,citoyen à la moralité stricte,finira par s’abandonner à ses démons intérieurs dont il n’avait pas soupçonné jusque-là la puissance.Véritable descente en enfer qui le conduira dans l’abîme...

    Ce roman, relativement atypique dans l’œuvre de Simenon, s’inscrit dans la veine du récit psycho-social.Si on le lit sans déplaisir, il ne convainc pas. Le style est agréable mais ne parvient pas à nous faire partager véritablement les affres de son anti-héros.

    On aurait souhaité plus de profondeur et d’épaisseur psychologique au personnage et une fin moins prévisible.


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    EPISODE 5

    Avril 1939


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