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    Episode 4

    Frida Kahlo


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    Classé dans la catégorie « romans », pas de Commissaire Maigret, ni l’ombre d’un policier dans La Veuve Couderc. On est pourtant au cœur d’un « thriller lent » (comme d’habitude), articulé autour de deux personnages clés, englués dans une histoire sordide construite autour d’une famille toxique… et d’une atmosphère. Les ingrédients classiques de Simenon.

     

    Jean, récemment sorti de prison à la suite d’un crime, est recueilli par la veuve, Tati, qui en fait son homme à tout faire et son amant, sous l’oeil désapprobateur de la famille. Ces deux personnages centraux, sans être tout à fait sympathiques sont néanmoins attachants, et Simenon leur voue une certaine tendresse, particulièrement à Jean. Il n’en est pas de même de la famille, où se déploient haines familiales, méfiance, jalousie sur fond d’héritage convoité et contesté. Le dénouement sera dramatique… évidemment.

     

    L’atmosphère, pesante, c’est celle de la France paysanne d’autrefois, au bord d’un canal avec mariniers et écluses, rythmée par les travaux de la ferme. De superbes descriptions, dans le style simple de Simenon.

     

    A la lecture de ce roman troublant, une grande envie de revoir le film, magistralement interprété par Signoret et Delon.

     


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    EPISODE 3

    Peinture murale de Frida Kahlo


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    Une femme, Hélène Lange, a été étranglée à Vichy. Bien qu'elle y ait vécu neuf ans, personne ne sait rien d'elle. Ni d'où proviennent les coquettes sommes d'argent qu'elle recevait à intervalles réguliers. Séjournant là pour une cure thermale en compagnie de son épouse, Maigret s'intéresse entre deux promenades à l'enquête de son confrère et ami Lecoeur. Ce dernier n'aura pas grand mal à arrêter l'assassin. Les petits secrets des sœurs Lange, en revanche, lui donneront davantage de fil à retordre...Comme toujours, Simenon crée une ambiance : les kiosques et les jardins de Vichy, les pavillons rococos, le calme teinté d'ennui de la saison thermale forment un décor parfait.

     


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    A partir de l’empoisonnement d’une jeune fille au service d’une vieille dame, une enquête au rythme lent, à la limite de l’ennuyeux parfois, dont un « polarophile » devinera assez aisément le dénouement.

     

     

     

    Mais le talent de Simenon est là encore dans la peinture des personnages et des ambiances. Maigret se plaît à nous décrire cette vieille dame ambiguë, pétillante et séduisante, mais aussi froide et manipulatrice. Et sa famille toxique, faite de gens pas si simples que ça, où l’on voit défiler la lâcheté, l’envie, la paresse, l’orgueil.

     

    Une atmosphère un peu humide, à Etretat, où Maigret, entre deux calvados, se délecte du bruit des vagues lui remémorant ses vacances d’autrefois. D’où quelques passages lyriques, aux antipodes de la plupart des polars d’aujourd’hui, nerveux et sans fioritures.

     

    « A part quelques petits nuages qui restaient roses, le monde, dehors, avait perdu toute couleur, avec l’infini indifférent du ciel formant couvercle sur l’infini de la mer ».

     

     

     

    A déguster sans impatience…

     


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